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| Sujet: r19 s16 Sam 14 Mar - 21:01 | |
| LA BELLE PROMISE... Après avoir réussi à faire monter l'attention sur sa nouvelle sportive pendant des mois, Renault dévoile enfin son bébé à la presse en 1990. La R19 dans sa définition sportive a l'honneur de s'équiper du tout nouveau moteur multisoupapes, premier du genre pour la marque française. Malheureusement, l'absence de turbo va longtemps faire grogner les inconditionnels des années 80. Qu'importe, la R19 16S possède d'autres qualités... DESIGN La R19 est apparue en 1988, pour remplacer 2 voitures, la R9 et R11. En fait, le concept de la R19 était en prolongation avec ces deux devancières, puisqu'elle allait se décomposer en plusieurs familles, 3/5 portes ou chamade. Ensuite le cabriolet fera son apparition, mais la famille ne s'aggrandira jamais d'un break. Cette intention de Renault, de développer plusieurs carrosseries pour une seule voiture, sera repris par celle qui lui succèdera, c'est à dire la Renault Mégane. Pour séduire une nouvelle clientèle sur le marché des GTi familales qu'il a abandonné depuis l'arrêt des R18 turbo et R11 turbo, Renault a conçu sur la base de sa 19, un modèle qui se démarque du lot par son homogénéité plus que par ses performances... Exit le turbo, place au moteur atmosphérique multisoupapes. La Renault 19 16s apparaît donc en 1990 après moultes retards (une spécialité maison...) est va ainsi se démarquer de ses rivales par son choix de carrosseries : 3 portes, 4 portes et cabriolet. La présentation de ce modèle est bien évidemment spécifique et comprend entre autres des boucliers sports, une originale sortie d'échappement ovale, des juppes latérales, un bequet de coffre et des sièges type baquet. Très sobre le kit carrosserie de la 19 16s permet néanmoins de la distinguer de ses soeurs au premier coup d'oeil. Voilà donc de quoi aller conquérir le marché des berlines compactes sportives, très prisé en Europe. N'oublions pas non plus qu'à cette époque là, la référence en Europe s'appelle Golf II GTI 16s et a fait sa place chez les sportives multisoupapes depuis 4 ans. Encore une fois, tout le monde va suivre la mode du 16s (ou 16v) et Renault n'y resistera pas non plus. Pour se faire rapidement une place au soleil et ratrapper son retard sur ses petits copains, Renault lance son modèle sportif à un prix d'appel particulièrement alléchant. Pour 107 500 FF en 1990, la belle française fait cependant l'impasse sur un grand nombre d'équipements comme les jantes alliages, pourtant généralisées sur ce type de véhicules. La 19 sera restylée en 1992, avec une calandre et des phares redessinés, ainsi qu'un intérieur inédit (nouvelle planche de bord et sièges). Enfin, après s'être vendue à près de 3 000 000 d'exemplaires, toutes carrosseries confondues, elle va laisser sa place en novembre 1995 à la mégane et une nouvelle fois Renault va se retrouver sans compacte sportive... MOTEUR Depuis avril 1990, la R19 dispose d'une nouvelle motorisation qu'elle a eu l'honneur d'étréner. Ce moteur est dérivé du bloc F7P 1.7L, déjà bien éprouvé chez Renault. Pour cette version il passe à 1764 cm3 et développe, grâce à sa culasse 16 soupapes, 137ch CEE. Plus écologique et plus économiques, les moteurs multisoupapes sont aussi plus fiables et moins couteux à fabriquer que les modèles turbocompressés. Cependant le niveau de sophistication de cette mécanique est déjà étonnant. Ainsi, la culasse en alliage léger est du type hémisphérique et reçoit des poussoirs hydrauliques afin de limiter l'usure et le bruit et de supprimer l'entretien. Les soupapes d'échappement sont refoidies au sodium. Les pistons sont d'un dessin très particulier avec des juppes ajourées alors que les segments sont d'une épaisseur réduite. Enfin, un gicleur d'huile logé à la base des chemises refroidit les fonds de pistons. Comme sur toute mécanique moderne, allumage et injection sont entièrement cartographiques et couplés. Handicapée par un creux dans sa courbe de couple entre 3500 et 4500 tr/mn, la R19 16S est peu à l'aise en bas du compte-tours et se prête mieux à une conduite en limite de zone rouge. CHASSIS Pour ce qui est de l'agrément de conduite, elle craint peu de concurrentes de l'époque. Mais autant dire tout de suite qu'au niveau des sensations la Renault 19 16S n'impressione pas autant qu'une Peugeot 309 GTI 16, plus puissante et plus légère. Avec 100kg de plus et 20ch de moins tous pleins faits, la 19 affiche logiquement une moins bonne santé. Malgré tout, les chiffres relevés par les différents essais réalisés à l'époque indiquent des chronos très acceptables en accélération mais nettement moins bons en reprises. Les relances ne se font correctement qu'en jouant de la boîte et en allant chercher la puissance dans les tours. Heureusement, ce manque de couple offre l'avantage de contribuer à l'excellente motricité. C'est assurément le point fort de la renault 19 16s. Equipée à l'avant de classiques Pseudo mc-Pherson triangulés et à l'arrière de l'essieu maison à 4 barres la 19 16s impressionne en matière de comportement routier et d'efficacité. Elle possède même un confort de suspension très appréciable au quotidien et relativement nouveau dans la catégorie des "GTI". Son train avant remarquable en motricité est un modèle de précision. Gràce à ses trains roulants revus (géométrie spécifique, suspension raffermie, ressorts, barres antiroulis), l'éfficacité de la Renault est diabolique. A tel point que l'arrière en vient à "lever la patte". La mise en appui est aisée et l'arrière suit avec une incroyable fidélité. Pour corriger un excès d'optimisme en virage il suffit de lever légèrement le pied et tout revient dans l'ordre. L'adhérence latérale est absolument bluffante et on regrette de ne pas en avoir plus sous la pédale de droite. Facile à conduire et très efficace, la renault se joue des enchainements de virages rapides. Le manque de couple à bas régime du moteur permet d'attaquer plus nerveusement dans les virages et de passer aussi rapidement qu'avec la 309 tout en étant plus "tolérante". Les 4 freins à disques (ventilés à l'avant) se montrent suffisamment efficaces et endurant pour un usage sportif. L'ABS, disponible en option sur les premières séries ne semble pas du tout indispensable. Offrant un maintien latéral très correct les sièges avant de la Renault 19 16s sont bien dessinés et plutôt confortables. Il seront d'ailleur réutilisés sur la Clio Williams. A noter également que l'insonorisation de la 19 16s se montre fort acceptable. Enfin, si la liste des équipements disponibles était bien courte, celle des options avait de quoi faire grimper le prix en flêche :: CONCLUSIONEn dépit d'un moteur un peu "creux", la Renault 19 16S est une familiale compacte sportive globalement intéressante. Cette réussite est le fruit d'un compromis idéal confort/tenue de route, par son amortissement bien choisi, un train avant rigoureux et une direction précise. Ajoutez à celà une fabrication et une finition en net progrès chez Renault et vous obtenenez une familiale de caractère, plutôt séduisante en occasion. |
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